Innovation : création d’un nouveau dispositif « Tiers actif »

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L’Amarrage a répondu à un appel à projet de la Fondation Roi Baudouin et reçoit dans ce cadre un soutien pour son projet « Séjours de remobilisation pour les jeunes à la croisée des secteurs ».
Cet appel à projet de la Fondation vise à soutenir la formalisation de « tiers actifs » existants ou la création de nouveaux « tiers actifs », sur l’ensemble du territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles, c’est-à-dire favoriser la mutualisation des ressources de lieux existants qui peuvent créer ensemble des dispositifs d’aide et de soins.

Le nouveau projet d’Amarrage, qui se crée en collaboration avec le réseau Archipel, devrait débuter en avril.
Kevin Blampain, responsable du projet Cap Solidarité de l’Amarrage (séjours éducatifs de rupture) nous explique les constats qui ont mené à la création de ce nouvel outil pour le réseau :
« Amarrage a une longue expérience dans l’organisation des séjours de rupture (Afrique et Europe). Pendant le COVID, nous avons saisi l’opportunité de développer des séjours de rupture en Belgique (notre projet « Mise au Vert ») : le jeune vit un « time out » d’une dizaine de jours chez un accueillant en milieu rural.
Nous souhaitions formaliser cet outil existant en un « dispositif tiers actif », pouvant aider/accompagner les 3 secteurs se trouvant en difficulté avec un jeune. Cet outil devrait être accessible sans passer obligatoirement par un mandat. Nous pensons appeler ce nouveau dispositif « Mise au Tiers » »

Quels jeunes pourraient bénéficier de ce dispositif ?
« Les jeunes 16-23 ans de tous secteurs vivant des décrochages multiples, ruptures familiales et institutionnelles. Ces jeunes ont besoin d’un lieu tiers/neutre, à partir duquel le réseau intersectoriel pourra se (re)mobiliser. L’accompagnement s’effectue sous mandat du jeune. Même sans mandant, ces jeunes doivent être suivis par un acteur du réseau. La dimension « hors mandat » ouvre l’accès au projet à des jeunes au-delà de 18 ans. »

Pourquoi et comment sera pensé le dispositif ?
« La volonté première est de rassembler l’ensemble des acteurs aidants afin de mettre de la cohésion dans l’ensemble du réseau du jeune.
Ce time out a un double objectif :
– Éviter le point de rupture avec la famille ou les jeux de « ping-pong » institutionnels
– Pouvoir assurer une trajectoire de soins à partir du lieu de vie du jeune, pensée et construite avec le jeune et son réseau.
En équipe, et avec la collaboration d’Archipel, nous sommes en train de construire le projet.
En gros, il y aura 3 phases (avec implication du réseau dans toutes les phases) : préparation de maximum 2 semaines, séjour de 10 jours consécutifs, accompagnement post séjour d’un mois minimum. »

Qui sont les accueillants ?
« Avec notre projet « mise au vert » (séjours de rupture mandatés en Belgique), nous avons développé des partenariats avec des fermes, des lieux un peu atypiques, des personnes vivant au contact de la nature et ayant le sens de l’accueil et une belle ouverture d’esprit. C’est important que le jeune soit occupé au sein du lieu d’accueil, qu’il puisse participer aux différentes activités, qu’il se sente utile. C’est valorisant pour lui. »

Voir à ce propos le reportage sur Daniel, accueillant Belge : https://amarrage.be/reportage-projet-cap-solidarite/

Comment les acteurs du réseau peuvent faire appel à l’équipe de « Mise au Tiers » ?
« Le projet débutera en avril. D’ici là, nous allons expliquer l’évolution du projet aux accueillants existants et chercher de nouveaux accueillants. Nous allons aussi peaufiner le projet en collaboration avec Archipel. Nous sommes à la recherche de partenaires afin de tester ce nouvel outil.
Pendant la phase test, et selon les disponibilités des accueillants, nous pourrons accompagner un jeune par mois. »