Janvier 2022  : Travail social en temps de pandémie …

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Cela va faire bientôt 2 années que la pandémie du Covid bouleverse nos vies, imprègne nos conversations, affecte la santé mentale des jeunes et des moins jeunes, nous apprend à vivre autrement et à faire preuve de lâcher prise.

Cette situation affecte toutes les couches de la population, sans distinction.

Les travailleurs de l’humain (personnel soignant, éducateurs, psychologues, intervenants familiaux, …) ont aussi vu leur métier changer …

Et à l’Amarrage, comment on se sent aujourd’hui ? Comment les équipes vivent-elles avec tout cela ?

 

Voici quelques témoignages :

 Fabienne (maison d’accueil l’Estacade) :

« Avant Noël, on a eu une période difficile, avec une sorte de « quarantaine sans fin ». A partir du moment où il y avait un jeune positif dans le groupe, cela demandait une sacrée gestion 😉. Pendant 2 mois, un infirmer venait chaque semaine à l’Estacade pour tester les jeunes qui étaient « encore négatifs ». Certains éducateurs étaient absents car eux-mêmes positifs alors que les jeunes étaient beaucoup plus nombreux dans le foyer. Certains enfants ne sont pas allés à l’école pendant des semaines. Les plus jeunes avaient des travaux de l’école. Certains ados suivaient quand même des cours par visio.

Pour l’instant, on continue à utiliser beaucoup d’autotests. Ce qui change aussi par rapport à notre quotidien d’avant, c’est qu’il y a plein d’activités qu’on ne peut plus faire aussi facilement (les musées étaient fermés, ou bien pas accessibles à nos jeunes qui ne sont pas forcément vaccinés, …). Bref, on ne se débrouille pas si mal mais c’est clair que cette situation complique notre travail … »

Florence (maison d’accueil la Baïne) : « Ce qui est difficile c’est que les règles de quarantaine changent tout le temps. Dans une maison d’accueil, les 15 enfants vont dans des écoles différentes, donc ça multiplie les risques de cas contacts et de quarantaines. Si on a un cas covid dans la maison, tous les jeunes non vaccinés doivent être en quarantaine. Cela demande de se réadapter non-stop. Sans compter le fait que les membre de l’équipe, eux aussi, sont davantage absents (positifs, cas contacts, quarantaines de leurs propres enfants, …). Mais bon, on gère comme on peut 😉 ! »

 Christophe (Projet le Chenal – équipe mobile) : « Notre travail est d’intervenir de manière intensive au cœur même du milieu de vie. Les éducateurs vont très souvent dans les familles.  On porte le masque dès qu’on est à l’intérieur (en voiture avec un jeune, chez le mandant, dans une famille, …). On fait attention car on a de nombreux contacts mais cela ne change pas grand-chose dans le lien que l’on peut créer avec les jeunes. Dès qu’on est en activité extérieure, on respire un peu 😉. »